Suite au <<Manifeste pour une écologie de la diversité>> publié dans Libération du 27 janvier par Esther Benbassa, Eva Joly et Noël Mamère sur lequel nos écolo-politiciens essaient démagogiquement de rallier les couches autochtones et diasporiques de la population française à leur programme "écolo-essentialiste", un Collectif universitaire répond dans le même journal et sur le site http://www.gaucherepublicaine.org/lettres/respublica_lettre-649.htm : "La gauche fait fausse route" et affirme sa foi dans le progrès et <<sa confiance aux hommes et au temps>>. Le Christ était moins confiant, moins naïf. Il savait bien qu'il faudrait prévoir un Ciel pour les uns et un Enfer pour les autres. Cà ne portait pas à conséquence pour les affaires de son temps puisque le jugement se ferait dans l'au-delà....Il n'en est pas de même pour nous qui devront souffrir dans notre présent de la naïveté, pour ne pas dire de l'indigence intellectuelle des gardiens d'une rationalité obsolète qui date de la fin du Moyen-âge; rationalité qui n'a jamais été repensée par nos élites, marxistes ou bourgeoises. Les humanités n'ont pas suivies les avancées de l'anthropologie, à l'instar des sciences qui ont profondément modifiées nos perceptions quant à la réalité de la physique. On sait aller sur la lune ou faire des bombes atomiques mais incapables de repenser la situation de l'homme dans la nature. Pour nos Cro-Magnons du progrès, bien à l'aise dans l'inhumanité dont ils sont les géniteurs, il se doit que les Contempteurs de l'ordre* existant soient présentés comme les adorateurs d'une nature sacrée et les nostalgiques d'un Age d'or mythifié.
Le mot ''conservatisme'' est utilisé par le Collectif pour stigmatiser les écolos-politiciens qui critiquent le progrès même s'ils n'ont pas d'autre philosophie à faire valoir que celle enseignée dans nos écoles. N'appelons pas sagesse les vagues incantations à une naturalité et les dénonciations de la technocratie. Ces nouveaux acteurs sont tout autant les enfants des Lumières que leurs contradicteurs, sans doute avec un peu plus de clairvoyance et de scrupules. Mais toujours cartésiens, nom de nom ! défenseurs de la même rationalité qui alignent l'homme et la nature sur l'ordre de la machine. La même pensée binaire prévaut pour les tenants de l'ordre établi que pour les impétrants de l'écologie. Pour les uns celle d'une technique salvatrice , pour les autres celle d'une immersion dans un holisme naturiste. Qu'une surrationalité qui s'approprie et des savoirs anciens et les conceptions nouvelles de l'anthropologie, celles-là même que Gilbert Durand nous apporte dans cet essai admirable << Science de l'Homme et Tradition - s/titré La nouvelle anthropologie>> doit être comprise et actualiser par ceux** qui n'acceptent pas le matérialisme des uns et des autres.
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*Les Verts-croissance-durable, les décroissantistes.
** Comment va t'on les appeler ? Bah, encore faut-il les trouver.
www.bifurc.fr - Le 24 février 2011 Michel Eliard
http://www.institut-jean-gagnepain.fr/téléchargement/
c'est l'adresse de téléchargement des "lecons d'introduction à la théorie de la médiation".
Il y a effectivement 'un monde' entre les quatre plans de rationalité - dont la synthèse nous constitue - de cette théorie anthropologique et le rationalisme cartésien. Il devient ainsi quartésien et nous pousse bien plus loin que l'approche de Gilbert Durand.
La problèmatique à laquelle nous sommes écologiquement confrontés concerne le couplage correct de la politique et de la morale, ou de la sociologie et de l'axiologie dialectiques, donc parvenir à illustrer la construction de Codes où se dévoileraient potentiellement tant les pathologies de la relation - donc des échanges - que celles du vouloir humain, et leurs parts implicites (inconscientes).
C'est ainsi qu'il deviendra possible de ne laisser les commandes en quelque domaine que ce soit à des Sages et compétents.
Mon adresse mail te permettra si tu le souhaites d'aller plus loin dans l'explication.
Rédigé par : Eugène | 28 avril 2011 à 12:21